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basquiat néo

Cette toile, c’est pas juste une peinture, c’est une claque, une baffe néo-expressionniste qui te colle deux personnages dans la vue. Des squelettes, ouais, mais pas des ossements bien rangés ou rassurants. Plutôt des spectres à la Basquiat, avec leurs tronches piquantes, punk et cabossées, comme un truc sorti des tripes, dégoulinant de couleur, et qui refuse de se taire.

Ils te regardent, droit dans les yeux, deux faces de la même pièce, là, devant toi. Y a comme un foutu halo de pics autour de leurs têtes, des cheveux en bataille qui explosent, une aura de révolte et de foutoir.

Le jaune éclate derrière eux, comme un soleil malade, des oranges qui grincent, des rouges qui gueulent dans les fringues et les détails et par-dessus des éclats turquoise, bleu glacé, histoire de pas te laisser respirer. Et puis ces traînées de noir, comme des larmes, des griffures, qui tirent tout vers le bas, qui te chopent et te font plonger.

Les coups de pinceau ? Bruts, sans ménagement. Ça bave, ça dégouline, ça s’éclabousse, une superposition de couches qui s’empilent comme des plaies ouvertes. On y sent la rue, l’urgence, le graffiti qui crie sa rage à la ville.

Les crânes, eux, te font un sourire, mais pas le sourire aimable, hein. C’est un sourire de défi, un rictus noir qui te nargue, comme pour dire, « On est là, et on bougera pas. » Leurs yeux? Deux trous, profonds, sans fond, à mi-chemin entre la blague morbide et la menace sérieuse, comme un doigt d’honneur lancé au bon goût et à la bienséance.

Ça dégage une énergie brute, une intensité crue, quelque chose de sale et de vivant. Ça charrie l’esprit néo-expressionniste avec tout ce qui va avec, un clin d’œil appuyé à Basquiat et à sa façon de faire parler les couleurs, comme une rafale en pleine nuit.

the prodigy : firestarter

THE PRODIGY

Prodigy, c’était un poing serré dans l’antre de New York. Né Albert Johnson, il débarque dans le Queens en 1974 avec déjà cette rage collée à la peau, ce feu dans le ventre qui fait de lui un survivant avant même qu’il n’ait eu le temps de comprendre ce qu’il devait combattre. Avec Havoc, il forme Mobb Deep et ils frappent fort, sans prévenir. Pas de glamour, pas de paillettes, juste le bitume et la crasse. La rue qui gronde et la vie qui cogne.

Sa voix rauque fend l’air comme un coup de couteau et ses mots n’enjolivent rien. Chaque syllabe suinte la vérité, la survie, ce goût de métal en bouche quand la vie te pousse dans les cordes. The Infamous, Hell on Earth, voilà des titres qui ne te laissent pas d’illusion. La rue est là, elle te bouffe ou tu la bouffes. Et Prodigy sait ce que c’est d’être bouffé. Une santé en vrac, l’anémie falciforme comme colocataire depuis le berceau. Il souffre, mais il transforme cette douleur en art, la crache dans le micro. Pas par choix, mais par nécessité.

En 2011, il sort son livre My Infamous Life, un cri brut qui lève le voile sur sa vie en lambeaux, son combat incessant. Il te donne tout : la musique, les rues, les galères, la haine et le reste. Ce n’est pas un livre pour les âmes sensibles. C’est sa vie, nue, sans filtre, un pied de nez à cette industrie qui aime tout lisser, qui déteste la crasse.

Et puis, le 20 juin 2017, le rideau tombe. Prodigy s’en va, comme ça, sans prévenir, laissant derrière lui des souvenirs, des brûlures et un silence chargé. Il n’aura jamais cherché à plaire. Il était là pour dire la vérité, celle qui ne brille pas, celle qui te prend aux tripes et qui te laisse avec une cicatrice supplémentaire. Un type comme lui, ça ne meurt jamais vraiment.