chevauchée avec la mort
Clairement inspirée de « Riding with Death » une des dernières œuvres de Basquiat. A dos d’un destrier squelettique, un homme noir chemine dans l’ombre de sa propre décrépitude. La chair putréfiée, témoin d’une vie consumée, se dévoile dans une danse macabre avec l’au-delà. Ses bras, réduits à des reliques osseuses, portent le fardeau de l’éphémère.
Le cavalier défie son destin, silhouette en décomposition émergeant de l’obscurité. Le cheval décharné détourne la tête, sondant l’âme du spectateur de ses orbites vides. Formes simples, presque des silhouettes, se détachent du fond, cris muets dans la nuit de l’existence.
Une composition épurée, les deux entités capturées dans un triangle fatal, comme les derniers vestiges d’une tragédie inévitable. L’œuvre exhale une poésie morbide, où l’essence de la vie et de la mort s’entrelace dans une danse funèbre, tissant une toile sombre dans le tissu du néant.