corbeau icare
Le corbeau, oiseau noir au plumage mystérieux, s’est inscrit comme un symbole des plus riches dans l’art au fil des siècles. Les significations qu’il incarne sont multiples et variées, allant de la mort et le deuil, à l’intelligence, la sagesse, en passant par le mystère, la magie, la protection, la guérison, le malheur et la malédiction. Dans l’art funéraire, le corbeau se pare des couleurs de la tristesse, de la perte et de la fin de la vie, tandis que dans d’autres cultures, il est vu comme un animal intelligent, astucieux et vif d’esprit, représentant ainsi la sagesse et l’intelligence.
Il se trouve souvent associé à des notions de mystère, de magie et d’occultisme, reflétant l’obscurité, l’inconnu et les forces surnaturelles dans l’art gothique et macabre. Dans la mythologie nordique, le dieu Odin avait deux corbeaux, Huginn et Muninn, symbolisant respectivement la pensée et la mémoire. Les corbeaux ont donc été associés à la créativité, à l’imagination et à l’inspiration. Dans certaines cultures autochtones d’Amérique du Nord, il est considéré comme un protecteur et un guide.
Dans d’autres cultures, il est vu comme un oiseau de mauvais augure, évoquant le malheur, la malédiction et la désolation. Cependant, en Asie, il est considéré comme un symbole de chance et d’opportunité, représentant la bonne fortune et le succès. Il peut également être perçu comme un symbole de courage et de persévérance, incarnant la force de caractère et l’endurance face à l’adversité.
Enfin, dans l’art contemporain, le corbeau peut être représenté comme un symbole de liberté et d’indépendance, témoignant de la quête inlassable de l’individualité et de l’expression personnelle. Il s’est révélé être un symbole complexe et évocateur, qui continue de captiver l’esprit des artistes.
the cure : « a forest »
THE CURE
Dans les brumes des années 70, The Cure surgit comme une bande de créateurs d’ombres avec un style brut et audacieux. Ils étaient les enfants d’un monde en décomposition, leurs âmes malmenées par l’ère du punk et les prémices de la new wave. Avec des cheveux ébouriffés et des regards qui semblaient scruter l’abîme, ils étaient les enfants perdus de la musique, déterrant la mélancolie du fond de leur caverne sonore.
« The Forest », ce morceau qui a éclaté comme un feu d’artifice dans un ciel de crépuscule, est la quintessence de leur cruauté artistique à ses débuts. La chanson, avec son ambiance gothique et ses riffs hypnotiques, est le reflet d’une époque où le groupe ne se conformait pas encore aux diktats de l’industrie. C’était un son pur, brut de décoffrage, comme un cri dans une forêt sombre, où chaque accord semblait lutter pour sa propre survie.
Avant que les grandes machines du succès ne viennent broyer leur essence, The Cure était encore ce groupe acharné, fringant et flamboyant, oscillant entre l’obscurité et la lumière avec une sauvagerie poétique. Les disques de cette époque étaient des fenêtres ouvertes sur leur monde chaotique, capturant l’urgence et la révolte avec une sincérité déchirante.
La musique de « The Forest » était un coup de poing direct à l’industrie et à la conformisation croissante du rock. Avec ses sons envoûtants et ses paroles presque chuchotées, elle était un cri primal dans un désert de monotonie, une déclaration de guerre contre la normalité. Chaque note résonnait comme une étreinte douloureuse mais magnifique, un reflet pur de leur âme tumultueuse.
À cette époque, avant que les feux de la gloire ne les engluent dans leur éclat trompeur, The Cure était ce groupe audacieux, s’aventurant au bord du gouffre avec une détermination farouche. Leur musique était une mélancolie brutale, un hommage aux marginaux et aux rêveurs, une ultime explosion de vérité avant que le poids du succès ne commence à peser lourd.
« The Forest » est le cri d’une époque révolue, une déclaration de leur essence authentique avant que le monde ne leur impose ses chaînes dorées. Leurs débuts étaient marqués par une intensité sauvage, un éclat d’authenticité au milieu des ombres. Même aujourd’hui, à travers les couches de succès et de commercialisation, The Cure reste ce phare de beauté sombre, illuminant l’obscurité avec une lumière impitoyable et magnifique.